Selon une étude parue lundi dans la revue « _Chemical Research in Toxicolog_y », un composé courant dans les produits cosmétiques se transforme en substance cancérigène. Dans de nombreuses crèmes antirides, solaires, hydratantes ou shampooings, on trouve de l’octocrylène. Une équipe américaine prouve qu’une fois un tube ouvert, l’octocrylène se dégrade très vite et génère du benzophénone, une substance bien connue : c’est un mutagène, un perturbateur endocrinien et un cancérigène. Les chercheurs ont analysé 17 crèmes cosmétiques disponibles dans la grande distribution. Ces produits ont subi un procédé de vieillissement accéléré comme s’ils avaient passé un an à température ambiante. L’analyse par spectrométrie de masse de haute performance montre que plus le produit vieilli, plus les concentrations de benzophénone sont élevées. De plus, in vivo, ce composé est facilement absorbé par la peau. Selon ce papier, les produits à base d’octocrylène peuvent donc constituer une menace pour la santé et pour l’environnement. Les chercheurs appellent les organismes de réglementation à interdire son utilisation dans les produits d’hygiène.
Une station spatiale lunaire chino-russe
Hier, la Chine et la Russie ont signé accord pour la construction d’une future station spatiale lunaire. L’agence russe Roscomos et le CNSA (l’Administration spatiale nationale chinoise) s’associent pour créer une station scientifique lunaire, en orbite ou à la surface de la Lune : the International Lunar Science Station. Pour la Chine, ce sera le plus grand projet de coopération spatiale internationale. A l’avenir, il y aura donc deux stations lunaires internationales, puisque la NASA aussi a lancé en février le projet Gateway, dont l’assemblage devrait commencer en mai 2024.
La découverte du "gène de la migration" des oiseaux migrateurs
Une étude parue dans la revue Nature a identifié le ''gène de la migration'' chez les oiseaux migrateurs. Pendant plus d’un an, une équipe internationale a suivi, par satellites, les voyages de 56 faucons pèlerins. Les chercheurs ont examiné en détail les distances de vol et les directions de ces rapaces qui voyagent seuls. Ils ont découvert que ces oiseaux utilisent 5 routes migratoires à travers l’Eurasie. Après avoir séquencé les génomes de 35 oiseaux marqués, ils ont découvert que le gène ADCY8 régule la migration. Ce gène est déjà connu pour être impliqué dans la mémoire à long terme chez d’autres espèces. Selon cette étude, la génétique et ADCY8 tiennent un rôle important dans la distance des routes de la migration.
Les réseaux sociaux et les mécanismes du système de récompense
Enfin, selon une étude parue dans Nature Communications, nos usages des réseaux sociaux suivent les mécanismes du système de récompense. Nous cumulons des « likes » comme des rats de laboratoire qui appuient sur des boutons pour obtenir des récompenses. Notre utilisation de Facebook ou Instagram suit essentiellement le même schéma de récompense que celui observé chez de nombreuses espèces dans la fameuse boite de Skinner, où des rats ou des pigeons appuient sur des leviers de plus en plus souvent pour recevoir plus de nourriture. Une équipe internationale a analysé plus d'un million de publications de plus de 4.000 utilisateurs sur différentes plateformes. Les résultats montrent que les gens postent plus souvent lorsqu'ils reçoivent plus de likes. Cette étude nous permet de mieux comprendre pourquoi les réseaux sociaux peuvent prendre autant de place dans nos vies quotidiennes.