Médiathèque Georges Brassens

Dans l’Antiquité, la nature était un principe caché au fond des choses - que nous pouvons recouvrir par des artifices - mais qui restait l'essence même des choses en nous et dans le monde. Le philosophe Aristote la définissait comme une force qui pousse toujours vers une essence : un but caché. La nature désignant alors cette finalité interne à chaque être, à laquelle nous reviendrons toujours.

À l'inverse, la nature chez les modernes est opposée à l’homme, à l’extérieur de lui. Elle est même écrite en "langage mathématique", selon le penseur Galilée.

Aujourd'hui, ceux qui veulent "revenir à la nature" sont plutôt du premier côté. Ils veulent abandonner cette vision moderne, qui serait, selon eux, un artifice de la science et de la culture. Cela masquerait la vérité d’une nature originelle ainsi que le travail des cultures. 

Faut-il aller sans cesse de ce naturalisme sous-jacent à ce constructivisme contemporain ? La vérité se situe dans ces crises qui nous ramènent toujours à l'idée de nature. (…) 

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