L'entretien
C’était l’une des images de la semaine. La flamme olympique est partie de Grèce. C’est dans les usines d'ArcelorMittal qu’ont été produites les 2 000 torches pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, de même que les vasques et les anneaux qui seront apposés sur la Tour Eiffel.
Mais au-delà du symbole, l'entreprise est soumise à des défis majeurs : à elle toute seule, vous représentez un quart des émissions de CO2 de l'industrie française. Un ambitieux plan de décarbonation a été programmé, ainsi que des promesses : une réduction de 35% des émissions en 2035 et la neutralité carbone en 2050. Mais tout cela est-il tenable pour l'aciériste ?
Pour en parler, le directeur général d'ArcelorMittal France, Matthieu Jehl, est l'invité d'Emmanuel Duteil.
Le débat
Après l’approbation polémique du salaire de Carlos Tavares chez Stellantis, au début de la semaine, Michelin a annoncé le 18 avril vouloir mettre en place d’ici deux ans un "salaire décent" pour l’ensemble de ses 132 000 employés à travers le monde.
Soit un niveau de rémunération calculé géographiquement en fonction du salaire qu’un travailleur touche pour lui permettre de couvrir ses besoins de première nécessité (accès au logement, à l’eau, à l’alimentation, aux loisirs) ainsi que ceux de sa famille. A Clermont-Ferrand, où se trouve le siège historique de Michelin, un salarié touchera au minimum 25 356 euros. A Paris, ce sera 39 638 euros.
Entre décence et indécence, les salaires sont-ils justes en France ? Leo Klimm, journaliste pour le magazine allemand Der Spiegel, et Marc Vignaud, journaliste à L'Opinion, ouvrent le débat.
Le reportage
Dans la course à la décarbonation, l’heure est désormais aux travaux pratiques pour les industriels les plus polluants. Les 55 sites les plus polluants se sont engagés à réduire d’au moins 45% leurs émissions de CO2 d’ici à 2030, et atteindre à l’horizon 2050 la neutralité carbone. Pour atteindre ces objectifs, des investissements massifs vont devoir être débloqués.
De 50 à 70 milliards d’euros supplémentaires devraient être engagés par les industriels dans les prochaines années. Il faut dire que l’enjeu est majeur… Ces sites représentent 60 % des émissions de l'industrie et 12% des émissions de gaz à effet de serre de la France. Outre les raffineries, ces sites fortement émetteurs regroupent des usines de sidérurgie, les principales plateformes pétrochimiques, des sucreries, des sites de fabrication d’engrais. Et une vingtaine de cimenteries…
Parmi elles, se trouve la cimenterie Eqiom à Lumbres, près de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, où s'est rendue Jihane Bergaoui pour son reportage. Elle vient de lancer un grand chantier de décarbonation avec la construction d'un nouveau four opérationnel en 2026.
Le mot en V.O.
Comme en France, les ruptures de médicaments n’arrêtent pas d’augmenter en Grande-Bretagne. Selon une étude menée par une cabinet spécialisé sur la santé et révélée cette semaine, ces pénuries ont presque triplé en trois ans…
Une situation qui tend tout le pays et qui montrent à quel point, depuis le Brexit, les médicaments ne circulent plus aussi facilement qu’avant entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne… On en parle avec Sara Menaï, correspondante de France Inter outre-Manche.
Ma vie au boulot
Stéphanie est salariée dans une école de design. Elle a relayé sur son compte LinkedIn un post sur les souffrances des animaux dans l'industrie laitière.
Son employeur le lui a reproché, il lui demande de ne pas partager ses convictions animalistes ou de retirer le nom de l’entreprise pour laquelle elle travaille. Comment peut-elle se défendre ? C’est la question qu’elle pose à Sandrine Foulon.