Médiathèque Georges Brassens

Confession d'un fils et recherche d'un être en quête de lui-même, qui se cherche dans son propre passé et dans celui d'une mère accablée et démesurément aimée : L'Adoration de Jacques Borel appartient au registre biographique. La chronologie du récit est fracturée par des allers et retours qui l'éclairent et l'enrichissent.

"C'est un livre émouvant et beau"

Ce roman de 600 pages suscite des réactions mitigées chez les critiques du "Masque et la Plume". 
Madeleine Chapsal estime que ce serait "un excellent Goncourt" car "le prix Goncourt est fait pour donner de la lecture aux gens et non pour les faire se confronter avec des difficultés trop grandes". Pour Guy Dumur, "ce livre est d'une honnêteté profonde, qui est écrit avec une syntaxe absolument excellente." "On se laisse entraîner par la lecture de ce livre parfait, un livre cousu main, avec un commencement, une fin, un livre émouvant et beau, puisqu'il raconte sans phare, sans aucune afféterie, la vie d'un homme, la vie d'un enfant, d'un adolescent, d'un jeune homme".

"Il y a, dans l'œuvre de Borel et de Proust, une différence dans la sensibilité autant que dans la sexualité"

Robert Kanters trouve ce roman décevant : "50 ans après le Goncourt de Proust, ou presque, on couronne aujourd'hui un livre qui est un peu de la même famille, mais en retrait, mais plus facile, mais plus pauvre". "Il refait simplement Proust avec les éléments d'une vie beaucoup plus proche de nous, avec sa vie à lui, sans essayer d'imiter le livre. Il nous raconte sa vie, c'est-à-dire la vie d'un garçon qui est adolescent pendant l'Occupation, la vie d'un garçon qui est très préoccupé par les filles, ce qui n'est pas tout à fait le cas dans l'œuvre de Marcel Proust".