Médiathèque Georges Brassens

Un évènement qui remonte à une quinzaine d'années mais qui nous renvoie à la rentrée 2015, il y a un peu plus d’un mois quand Vincent Bolloré, principal actionnaire de la chaîne de télé Canal + annonçait brutalement la couleur : Émissions phares menacées, dirigeants remplacés, documentaires déprogrammés… Ou comment transformer Canal plus en Canal moins !

Articles et interviews de journalistes, prise de parole de la ministre de la Culture, convocation du CSA tout récemment… Pour les observateurs avertis ou ceux qui ont bonne mémoire, ce cas nous téléporte au début des années 2000, quand la France découvrait, dans un mélange de fascination et de rejet, un certain Jean-Marie Messier, le Golden Boy qui avait conquis l’Amérique à la tête de la plus grande des entreprises françaises : Vivendi Universal. Une ascension aussi fulgurante que sa chute sera brutale… Un petit côté Barry Lyndon au 21eme siècle.

Et pourtant, il en a vendu du rêve, Jean-Marie Messier… celui d’un monde ultra-connecté où Canal + partait à la conquête d’Hollywood et où la France damait le pion aux Américains.

Alors, visionnaire ou escroc magnifique, ce Jean-Marie Messier ? Comme souvent, c’est dans l’espace gris, entre blanc et noir, que se niche la réponse. Car derrière cette épopée tragique, se raconte une rupture importante, celle de la bulle internet et de la financiarisation du monde. Deux événements qu’incarne à lui seul Jean-Marie Messier.

Invité

En seconde partie d’émission, nous recevrons Pierre Briançon, ancien rédacteur en chef de Libération, puis directeur de L’Expansio , il est aujourd’hui correspondant à Paris pour Politico Europe. Il est aussi l’auteur de Messier Story, livre publié en 2002 aux éditions Grasset.

Archive INA

1er juillet 2002 : Reportage sur le départ de Jean-Marie MESSIER, président du groupe Vivendi Universal