Que vous y voyiez un clown, deux amants qui s’embrassent, un papillon ou une tête de loup, vous me direz un peu plus qui vous êtes, et le cas échéant, de quel type de pathologie vous souffrez. Il y a 100 ans tout juste, le jeune Hermann Rorschach posait les bases de ce qui allait devenir le plus célèbre test d’évaluation psychologique projective. Utilisé pour essayer de percer la psyché des criminels nazis au procès de Nuremberg, tombé en désuétude puis réhabilité, le test de Rorschach est devenu tellement célèbre qu’il a même été récupéré par les surréalistes, le pop art et jusqu’à devenir un super-héros schizophrène de roman graphique américain.
Rorschach : une histoire qui fait tâche. C’est le sujet qui va occuper La Méthode scientifique pour l’heure qui vient.
Et pour retracer l’histoire de ces tâches cryptiques et comprendre quelle est aujourd’hui encore leur pertinence dans l’analyse psychologique, nous avons le plaisir d’accueillir aujourd’hui Benoit Verdon, directeur adjoint du laboratoire « Psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse » de l’université Paris Descartes et président de la société du Rorschach et des méthodes projectives de langue française et Lionel Naccache, neurologue, chercheur en neurosciences cognitives à l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, auteur du « Chant du signe, aventures et mésaventures de nos interprétations quotidiennes » chez Odile Jacob.
Le reportage du jour
Interview de Catherine Azoulay, psychologue et prof de psychologie clinique à l'Université Paris Descartes
Le fil de l'émission
Les références musicales
Le titre du jour : « Disoder » par Owle
Générique du début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy
Générique de fin : "Bergschrund" par DJ Shadow