Il fut un temps où la science-fiction n’était pas que des vaisseaux spatiaux qui tiraient des rayons lasers en faisant s’affronter le méchant empire contre la gentille rébellion. Il fut un temps où la science-fiction mettait à bas la société de consommation, piétinait le consumérisme, dénonçait les dérives de la société capitaliste, créait des univers anarchistes pour refuser l’ordre mondial, crachait sur le pouvoir des médias, des entreprises, des politiques, taguait les murs de la réalité virtuelle et jouissait de la destruction de l’ordre établi. Qu’est donc devenu cette SF, dans un monde où la dystopie de contrôle numérique n’est plus un fantasme mais une réalité ? La science-fiction est-elle encore un espace de protestation, la SF du XXIème siècle est-elle encore punk ?
SF : Punk fiction ? C’est le programme no future qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.
Si aujourd’hui, la SF et notamment audiovisuelle semble parfois - qui a dit souvent - aseptisée, avec ses Space Opera manichéens fadasse, ces éternels et abrutissants combats du bien contre le mal… ça n’a pas toujours été le cas, loin s’en faut. Il fut un temps, pas si reculé, où la science-fiction filait des grands coups de pompes dans le réel, fracassait les modèles économiques, politiques, religieux, à coups de batte de base ball, et les piétinait en leur crachant dessus.
Cette SF aux accents anarchistes n’a pas tout à fait disparu. Elle a pris d’autres formes, d’autres atours et nous sommes en ligne avec trois dignes représentants de ce qu’on peut qualifier - de façons différentes pour chacun des trois - de SF punk : Jean Baret, auteur de la trilogie Trademark au Bélial' (BonheurTM, VieTM et MortTM à paraître, Karim Berrouka, auteur du “Club des punks contre l’apocalypse zombi” aux éditions ActuSF et chanteur du groupe de polyphonie baroque LudwigVon88, Christophe Siébert, auteur de “Images de la fin du monde” et “Métaphysique de la viande” aux éditions du Diable Vauvert.
Les bases documentaires
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Sur nos invités
[Parution] > Images de la fin du monde : Chroniques de Mertvecgorod (Au Diable Vauvert, 2020)
[Parution] > Métaphysique de la viande (Au Diable Vauvert, 2019)
[Interview] > Ma lecture imparfaite : “Images de la fin du monde” de Christophe Siébert (Le Monde Modern, juin 2020)
[Interview] > Entretien nébuleux et fiévreux avec l’ombrageux, Christophe Siébert ! (Juin 2020)
[Parution] > Vie™ (Le Bélial', 2019)
[Parution] > Bonheur™ (Le Bélial', 2018)
[Interview] > Jean Baret aux Utopiales 2019
[Parution] > Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu (Editions ActuSF, 2018)
[Parution] > Fées, weed et guillotines : petite fantaisie pleine d'urbanité https://bit.ly/3jziHrd (Edtions ActuSF, 2014)
[Interview] > Karim Berrouka : “La fin du monde, c’est le paradis des punks” (CQFD Journal, 2018)
Les références musicales
Le générique de début : "Music to watch space girls by" par Leonard Nimoy
Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm