La société valorise la consommation d'alcool (y compris maintenant pour les femmes – cf. les représentations dans les séries, le cinéma, la littérature...), c'est une véritable "culture de l'alcool" qui nous imprègne dès le plus jeune âge…
Ainsi, la rencontre entre un produit et certains tempéraments conduisent parfois à un glissement vers une zone grise de dépendance, "on a perdu la liberté de s’abstenir de consommer" glisse l’une des membres du groupe de parole Vie Libre.
Boire a aussi des répercussions dans la vie privée et l’entourage...Kirsten et son ex-compagne Michèle évoquent cette longue traversée. Des difficultés racontées par Michèle : "Pour moi, ce qui était insupportable, c’était de la voir se détruire et d’être impuissante, de ne pas pouvoir faire quelque chose pour l’aider. Et aussi, ce dont je me souviens, c’est cette sensation de solitude extrême quand je me trouvais face à elle le soir et qu’elle avait bu et n’était plus que le dixième d’elle-même."
Pareil pour le couple formé par Anne et de Denis (noms de substitutions), Guilaine et Jean-Pierre, usagers du Csapa... Mathilde (devenue patiente experte et responsable de l'association Vie Libre à Arras) partage son récit pour sortir des portes de l’enfer de cette longue histoire d’amour.
Quant à Delphine Rousseau, amie, psychologue en service d’addictologie, elle explique la spécificité de l’alcool dans la société : "C’est très particulier le statut de l’alcool parce que c’est légal, parce que c’est commun, parce que c’est partagé et le fait d’en parler ça renvoie à chacun la question de sa normalité." Elle éclaire par son point de vue, la relation à l’autre et le danger de la stigmatisation d’un regard.
Un documentaire de Juliette Boutillier, réalisé par Nathalie Battus.
Avec :
Kirsten et Michèle,
Anne et Denis (noms de substitutions),
Guilaine et Jean-Pierre
Mathilde Miczynski, Marc Labour et les participants du groupe de parole Vie Libre à Arras
Delphine Rousseau, psychologue en service d’addictologie
Merci beaucoup au Docteur Christelle Dubocage, chef du service d’addictologie au centre hospitalier d'Arras ainsi qu’à Conchita Gomez, cadre de santé et sage femme.
