Médiathèque Georges Brassens

Cet exploit, onze mois après la naissance de sa fille qu'elle a emmenée au Qatar avec elle en marge de la compétition, Clarisse Agbégnénou ne pensait pas réussir à l'arracher. "Je pense que j'ai vraiment fait la vieille, la doyenne, j'ai usé de mes ressources, de tous ces championnats du monde que j'ai faits auparavant. J'ai été roublarde, j'ai pris mon temps, je savais que physiquement il me manquait quelques petites choses que j'avais travaillées quand même, mais j'ai été très rigoureuse. Ça a déstabilisé un peu les filles" en face.

"On m'a déjà dit que je me mettais en état d'hypnose" au moment du combat. "Quand je sais que je vais combattre, j'y vais, c'est "The Mask" un peu."

La prochaine étape, ce sera le 30 juillet, pour les JO 2024, et conserver son titre de championne olympique à Paris. "C'est toujours dans un recoin de ma tête, mais on y va tranquille parce qu'il y aura d'autres compétitions, dont un master en août, un championnat d'Europe... Je me sens déjà assez bien, même s'il manque des choses à travailler, c'est de bon augure : à la maison, je vais faire mal !"