Médiathèque Georges Brassens

Comment faire de sa vie une exposition coloniale ? Telle est la question qui anime Gabriel, le héros de ce roman d'Erik Orsenna, L'Exposition coloniale, prix Goncourt 1988. Ce roman d'amour et d'aventures a pour héros Gabriel, un "pneumatologue" qui a pour passion le caoutchouc et deux sœurs. Ces passions le font voyager jusqu'aux forêts d'hévéas du Brésil. Son parcours à travers le 20e siècle l'amène aussi à Londres, à Vienne et même en Indochine.

Jean-Didier Wolfromm résume ainsi ce roman de plus de 500 pages, "extraordinaire par sa qualité de respect du lecteur" : "Il raconte la vie d'une famille pendant 100 ans avec des interconnexions, avec une immense culture géographique et historique, avec une gaieté communicative et un respect de la littérature qu'on aime bien voir et qui est ce goût de raconter, de faire partager à chacun sa joie d'écrire".

"Une fantastique exploration humoristique et en même temps très grave du siècle"

Jérôme Garcin juge ce livre "trop long, comme le Louvre est trop grand, c'est-à-dire qu'il y a tellement de choses à voir que c'est à la fois un défaut et une qualité". L'Exposition coloniale a le mérite de faire l'éloge du caoutchouc et "c'est aussi une fantastique exploration humoristique et en même temps très grave du siècle". Michèle Gazier complète ces propos : "C'est une chronique historique de la France, tout à fait remarquable, de la France et puis des colonies". Et c'est "un gag sur l'autobiographie" puisque le héros s'appelle Orsenna. Françoise Dutout s'essaye à résumer ce roman picaresque en une phrase : "On s'est rencontrés et on s'est beaucoup aimés".