Leur discipline, c’est le MMA : les Arts martiaux mixtes. Ils mélangent la lutte, la boxe française, anglaise ou thaïlandaise, mais aussi le karaté, le judo ou encore le Jiu-Jitsu. Parce qu’il fusionne toutes ces disciplines, le MMA serait la quintessence des sports de combat. Et même si les coups pleuvent, si le sang coule, si l’objectif est de tabasser son adversaire, la discipline explose littéralement en France.
« Si vous regardez aujourd’hui, Si vous prenez 10 français fans de sport qui ont la quarantaine, ils seront trois intéressés par un match de MMA. Dans la tranche 15-35, il y en a entre 6 et 8. C’est la plus grosse explosion d’un sport, c’est une énorme vague », résume Laurent Salvaudon, Directeur de la rédaction de la chaine RMC Sport qui diffuse le MMA en France.
Concrètement, le MMA, c’est un combat, qui ne se déroule pas sur un ring carré mais dans un octogone entouré d’un grillage qu’on appelle aussi « la cage ». Les adversaires sont en short, pieds nus. Ils ne portent pas de gants de boxe mais des mitaines rembourrées. Coups de poings, coups de pieds, coups de genoux, coups de coudes sont autorisés. On commence debout, à la recherche du KO. On peut aussi emmener son adversaire au sol. Pour un étranglement ou une clé de bras qui l’obligera à se soumettre – c’est-à-dire à abandonner- ou pour le rouer de coup, ce qui obligera l’arbitre à arrêter le combat par TKO, KO technique.
S’il y a des règles, le MMA est néanmoins le sport le plus violent qui existe aujourd’hui. Un combat sur deux se termine par KO. Mais ça fait partie du spectacle. Car le MMA est aussi un spectacle, inventé dans les années 90 aux Etats-Unis, le pays du divertissement, du sport et du business. Inspiré des gladiateurs de l’antiquité et des combats de rue de l’ère moderne.
La plus grande ligue mondiale est d’ailleurs américaine. C’est l’UFC, pour « Championnat de Combat Ultime ». Plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaire l’année dernière.
La France a longtemps hésité. Ce n’est que depuis 2020 que l’organisation de combats est légale, que la fédération de boxe a été chargée d’encadrer et de structurer le MMA français. « Cette activité ayant existé pendant vingt ans sans conformité et sans cadre, il est difficile de venir dire « il faut s’affilier, il faut prendre des licences pour tout le monde ». Il ne faut pas oublier que c’est une pratique anglo-saxonne et qu’aujourd’hui, implanter une discipline en partant de zéro dans le champs du sport français, c’est complexe », explique Lionel Brézéphin, chargé du développement du MMA au sein de la Fédération français de boxe.
