Médiathèque Georges Brassens

À la fin du Moyen Âge, l’Europe est particulièrement soumise à la peste et à la variole. Celle-ci est alors devenue une maladie endémique et enracinée, en touchant les sujets jeunes et les enfants.

À partir du XIVe siècle, les conquistadores, venus d'Espagne et du Portugal, arrivent aux Antilles et en Amérique du Sud. Le choc, culturel et biologique, est radical. En 1516 en Haïti, une première épidémie notoire de variole est provoquée via un esclave africain emmené par les Espagnols. En quatre ans, on passe de plus d'un million d'habitants sur l'île, à près d'un millier. La maladie se propage dans les Antilles, à Cuba, puis dans l'actuel Mexique, en parallèle de l'avancement des conquistadores et ouvrant la voie aux conquêtes militaires. À partir de 1520, elle décime, plus au sud, les populations précolombiennes - aztèques et incas.

La variole, grand orchestrateur de l'histoire

Plus au nord du continent américain, la diffusion de la maladie se développe cette fois avec les Français et les Anglais au XVIIIème siècle. La variole devient ici aussi une arme de guerre, en décimant les populations, permettant aux colons d'occuper les territoires.

La variole a changé le cours de l’histoire, elle a détruit des empires, et permis à certains territoires de se libérer, ou au contraire, d'être colonisés. De la Renaissance jusqu’au XIXe siècle, la variole orchestre les lignes géopolitiques et territoriales.

Un podcast original raconté par l'épidémiologiste Renaud Piarroux, réalisé par Yvon Croizier.

Avec des extraits du film documentaire Pavillon 10, de Christophe Cocherie, réalisé en 2013 (disponible en DVD sur la site de Vivement Lundi !)

Conseillère au programme : Camille Renard, avec la collaboration de Pascaline Bonnet. 
Documentaliste INA : Juliette Cuif. Prise de son : Eric Boisset. Merci à Martine Piarroux.