Un hommage national sera rendu à Samuel Paty, enseignant décapité vendredi dans les Yvelines, a annoncé samedi l’Elysée, dans la foulée du déplacement vendredi soir du chef de l’Etat sur les lieux de l’attaque à Conflans Ste Honorine, pour dénoncer un « attentat islamiste caractérisé » : poser les mots, clairs et nets, pour ne plus souffrir du procès en aveuglement. Après un conseil de Défense ce week-end, le projet de loi sur le séparatisme et des mesures concrètes vont être accélérés.
Grand effroi national devant la monstruosité des faits : vendredi, 17h, des policiers municipaux ont découvert le corps décapité de Samuel Paty, enseignant de 47 ans à proximité de son collège. L’auteur du crime, agité, est alors encore sur les lieux, l’arme est visible, un couteau de boucher, il tente de s’enfuir, menace les forces de l’ordre avec une arme de poing puis est tué de 10 tirs de riposte en criant « Allahou Akbar ».
Sur Twitter, un compte sous pseudonyme åTchechene270 affiche la photo de la tête décapitée du professeur avec un message adressé à « Macron, dirigeant des infidèles ». L’individu n’était pas un élève du collège. Un collège qui avait été au cœur d’une polémique après que Samuel Paty avait tenu début octobre, en classe de 4e, comme il l’avait fait les autres années, un cours sur la liberté d’expression, en montrant les caricatures de Charlie Hebdo, proposant aux élèves que cela dérangeait de quitter la salle de classe. Des parents avaient déposé plainte, et sur les réseaux sociaux, la violence des propos tenus contre Samuel Paty avait alerté le Renseignement Territorial. Peu de temps après l’attaque au hachoir près des anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le contexte du procès des attentats de 2015, l’assassinat d’un enseignant de la République française qui voulait transmettre ses valeurs a frappé, par sa violence et sa perversité symbolique.
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