Médiathèque Georges Brassens

Je ne suis pas morte et j’ai une raison de vivre. Cette raison, c’est la peinture.

En 1953, une exposition à Mexico lui rend hommage pour la première fois, présentant une oeuvre de près de 150 tableaux dont un tiers sont des autoportraits. Très malade, elle meurt un plus tard, le 13 juillet 1954 à 47 ans. Elle qui souhaitait d'abord devenir médecin, a commencé la peinture après un terrible accident qui lui laissera la colonne vertébrale brisée et le corps fracturé. Si elle est l'une des artistes mexicaines les plus importantes de son siècle, elle a cependant passé sa vie dans la souffrance et la solitude. Contrainte d'être alitée, elle fait installer près d’elle un miroir pour devenir son propre sujet. La peinture se révèle pour elle un exutoire. Ses autoportraits ont un style qui lui est propre, avec un aspect hiératique proche des photos d’identité et  un aspect naïf proche de l’art populaire. En 1928, elle s’inscrit au Parti communiste mexicain et rencontre le peintre Diego Rivera, célèbre pour ses fresques murales et de 20 ans son aîné. Ils se marient l’année suivante et partent vivre à San Francisco où le peintre doit travailler. Elle subit là-bas deux fausses couches qui l’atteignent profondément comme cela se ressent dans certaines de ses peintures, telles que Henry Ford Hospital ou Le Lit volant. En 1938, Diego et Frida divorcent pour se remarier deux ans après. C’est aussi l’époque où elle commence à connaître du succès avec ses expositions à New York puis à Paris, introduite par les surréalistes.

• Les invités : Claire Berest, écrivaine, auteur notamment de Rien n’est noir (Stock) et Rachel Viné-Krupa, Docteure en études hispaniques et hispano-américaines et auteure de Frida Kahlo : 1907-1954, portrait d'une identité (Hermann) et co-autrice de Un ruban autour d’une bombe (Nada Editions).