Médiathèque Georges Brassens

En septembre 2022, le secrétaire général du Parti Communiste Fabien Roussel déclarait assumer “défendre le parti du travail" en estimant qu'il était pour lui nécessaire de se revendiquer de "la gauche du travail" face à "la gauche des allocations et des minima sociaux ".  Le point de contention : le RSA, ou revenu de solidarité active. Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques de 2021, un quart des bénéficiaires de cette prestation, qui est souvent accusée d’entretenir une certaine culture de l’assistanat, sortent du dispositif chaque année. La sortie du secrétaire général a alimenté beaucoup de débats au sein de la NUPES, dont certains adhérents ont accusé Fabien Roussel de faire ainsi le jeu de la droite et de l’extrême droite.

Selon une enquête IFOP, une majorité de Français perçoit désormais le travail comme une contrainte (54 %), plutôt que comme une source d’épanouissement. Le risque d’une "grande démission", ou d'une démission de masse, est désormais évoqué en France. Cette crainte est alimentée par la situation du marché du travail américain courant 2021, qui avait vu un nombre record de travailleurs quitter leur poste suite aux premières vagues de la crise du Covid, soit pour changer de travail et chercher un autre emploi, soit pour se retirer purement et simplement de la population active.

La modification du rapport au travail

Durant la pandémie, près de 11 millions de salariés ont été mis en chômage partiel. Les confinements ont été pour beaucoup une période au cours de laquelle les travailleurs ont pu s’interroger sur le sens de leur travail et sur ses modalités. Le Covid et ses obligations de distanciation auront-ils définitivement révolutionné notre manière de concevoir le travail ?  Si l'avénement du télétravail soulève des questions directes comme celle du temps de travail et de la sociabilité au bureau, ces modifications de nos habitudes ont aussi ramené sur la table des débats des organisations novatrices telles que la semaine des quatre jours, déjà expérimentée chez nos voisins. Ses bénéfices seraient multiples : à la diminution des risques de pathologies physiques et mentales via un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle s'ajouteraient des économies d'énergie pour les entreprises pour une productivité égale ou même légèrement supérieure.