L’Iran s’enfonce dans la répression après plus de 100 jours de révolte
Deux hommes ont été pendus hier en Iran. Exécutés après leur condamnation pour le meurtre d’un milicien lors d’une des manifestations qui ont suivies la mort de Mahsa Amini, cette jeune Kurde morte en détention en septembre, après son arrestation par la polices des mœurs qui lui reprochait de mal porter son voile islamique.
Le plus jeune des condamnés Mohamed Mehdi Karami était un champion de karaté de 22 ans. L’autre Seyyed Mohamed Hosseini en avait 39. Leurs avocats affirment que le tribunal qui les a envoyés à la potence s’est appuyé sur des aveux arrachés sous la torture.
Au moins 14 condamnations à la peine capitale ont été prononcées depuis le début de la révolte, 4 ont déjà été exécutées.
L’ONU et les organisations de défense des droits humains ont par ailleurs compté 15.000 arrestations. Et près de 500 manifestants tués par les forces de sécurité depuis le 16 septembre.
La répression continue. Mais plusieurs signes tendent à montrer que le régime iranien est divisé sur la manière de mettre fin au mouvement de contestation qui menace le pouvoir religieux de façon inédite, depuis la création de la Révolution islamique de 1979. Le régime a-t-il seulement une stratégie claire ?
La situation sur le front ukrainien
Les Ukrainiens ont fêté hier le Noël orthodoxe en pleine guerre. Et comme attendu, la trêve de 36 heures annoncée par Vladimir Poutine a pris fin sans que les hostilités n’aient jamais cessé.
La semaine a été marquée par les vives critiques adressées depuis Moscou au commandement russe après l’hécatombe de Makivka : le bombardement par l’Ukraine, à la première minute de l’année 2023, dans la nuit du nouvel An, d’un lycée technique où avaient été rassemblés un grand nombre de nouveaux soldats, et qui a fait plusieurs centaines de morts. Le ministère de la Défense en a reconnu officiellement 89. Tout en blâmant les soldats d’avoir massivement utilisé leurs téléphones, ce qui aurait permis aux Ukrainiens de les géolocaliser.
C’est en tous cas la première fois, depuis le début de la guerre, que les autorités russes admettent des pertes aussi importantes lors d’une seule attaque.
Autre fait marquant : l’aidse militaire occidentale qui franchit un nouveau seuil. Après la France, qui a annoncé l’envoi de chars légers AMX-10 RC, les Etats-Unis et l’Allemagne ont promis la livraison de blindés de combat Bradley et Marder aux forces ukrainiennes. Washington a également dévoilé avant-hier une nouvelle enveloppe d’aide de 3 milliards de dollars à Kiev.
Ces nouvelles livraisons occidentales interviennent alors que l’inquiétude monte en Ukraine, où les militaires disent s’attendre à une nouvelle offensive russe d’envergure à la sortie de l’hiver, lorsque la mobilisation « partielle » de 300 000 hommes décidée par Vladimir Poutine donnera sa pleine mesure.
« Nous allons rentrer dans un moment de massification, lors duquel les Russes vont jeter toutes leurs forces dans la bataille », a mis en garde le ministre des armées français, Sébastien Lecornu.